Lundi soir, Express Fm s'est intéressée aux moyens de financement des clubs en Tunisie autour d'un talk de 2h mené par Sami Akrimi et invitant entre autres Elyes Ghariani, DG de Tunisian Marketing Services. Le débat ne pouvait pas passer à côté de la situation actuelle que vit le sport en Tunisie: difficulté financière des clubs, huit-clos et rôle des différents acteurs : Ligue et Fédération.
Le mois dernier, l'affiche du Club Athlétique Bizertain était toujours collée à ce Panneau près de la cité Olympique d'EL Menzah. Plusieurs clubs ont, en effet, investi dans de larges plans médias pour promouvoir leurs campagnes d'abonnements annuels auprès des supporters. Un gâchi puisqu' uniquement quelques semaines après le lancement du championnat, le huit-clos a été imposé. Une recette perdue pour les clubs, et la reprise sera difficile affirme M. Ghariani.
Le nombre d'abonnés ne profite pas aux clubs uniquement à travers la vente d'abonnement. C'est aussi un argument de taille qui soit attire les sponsors, soit les dissuade. D'ailleurs l'image que nous en tirons du foot aujourd'hui ne semble en aucune manière refléter ses vrais valeurs, auxquelles les sponsors veulent s'associer. Les clubs voient leurs supporters fuire les stades et les propositions du nouveau bureau fédéral, si elles peuvent améliorer la situation, elles ne feront pas développer le sport.
Le nombre d'abonnés ne profite pas aux clubs uniquement à travers la vente d'abonnement. C'est aussi un argument de taille qui soit attire les sponsors, soit les dissuade. D'ailleurs l'image que nous en tirons du foot aujourd'hui ne semble en aucune manière refléter ses vrais valeurs, auxquelles les sponsors veulent s'associer. Les clubs voient leurs supporters fuire les stades et les propositions du nouveau bureau fédéral, si elles peuvent améliorer la situation, elles ne feront pas développer le sport.
Dans le débat, on a présenté différents autres moyens pour financer les clubs comme le merchandising qui lui souffre du phénomène de la contrefaçon malgré que des textes de Loi existent et prévoient des mesures pénales à ce titre. Le problème réside dans l'application de ses textes a précisé le responsable juridique de l'Espérance Sportive de Tunis. Parmi les moyens de financement, on trouve aussi les droits télé. Une ressource qui a du mal à s'enregistrer dans les comptes des clubs à cause d'une mauvaise gérance entre les médias et la fédération. En tunisie, ce n'est pas la ligue qui gère les droits télé lors du championnat, mais c'est la fédération qui n'en distribue qu'à hauteur de 5%.
Les professionnels du sport business en Tunisie sont tous d'accord que l'amateurisme n'est plus envisageable. L'Etat ne pourra pas soutenir financièrement les clubs et la création de société support devient inévitable. La FIFA projette, a-t-on indiqué, d'exiger à tous les clubs professionnels de créer leurs SAOS (Société Anonyme à Objet Sportif) et de témoigner de ressources financières provenant uniquement du sport afin de participer aux différentes compétitions continentales/ internationales.
Mais le passage vers la création d'une société support ne peut pas se faire directement a ajouté le responsable juridique de l'EST. A ce propos, il a pris l'exemple de Taraji Store, le projet merchandising de l'Espérance pour lequel le club a pensé à créer une société privée.
En outre, Sami Akrimi a relevé l'absence de tous projets politiques chez les différents partis visant à développer la situation du sport en Tunisie. Aujourd'hui, développer le sport ne fait peut être pas parti des "objectifs de la révolution" et les priorités sociales et économiques prennent le dessus. Il n'en est pas moins vrai que le sport est un réel vecteur de développement et d'attractivité.